Je t’écoute, je t’écoute, mon ami.

De quoi as-tu envie de parler ? Je t’écoute, mon ami.

Ça fait si longtemps qu’on ne s’est pas entretenu de façon si intime, au plus profond de nous.

Veux-tu me parler ? Ou plutôt, me murmurer au coin de l’oreille ? Je t’écoute, comme je l’ai toujours fait.

Pardonne-moi si parfois il ne me semble pas avoir perçu le sens de tes mots.

Pourquoi je ne prête pas suffisamment l’oreille ?

Je ne le sais pas… Peut-être trop occupée à dresser des plans sur la comète, ou à résoudre des énigmes qui me donnaient l’illusion d’être vivante.

Être occupée à trouver des solutions à des difficultés qui ne finissaient, pour ainsi dire, jamais, c’est comme ces wagons de trains, une fois montée dedans, il en vient d’autres et encore d’autres, des trains à l’infini, des wagons pleins la gare.

Et moi las, à présent de monter dans ces trains, dans ces wagons qui mènent à la destination « nulle part », excepté l’illusion de se déplacer d’une gare à une autre, mais cela calme.

Calme qui d’après vous ?

Toujours ce même personnage, qui est toujours prêt à rendre service, à être serviable pour les autres, qu’il a fini par se perdre dans l’oubli de lui-même.

Pourquoi je vous raconte tout cela ?

Vous qui êtes toujours dans ce train à destination de « nulle part« , . Vous ne vous êtes même pas aperçu qu’il n’y avait pas de gare, pas de destinations, pas de wagons…

Seulement vous et vos pensées, vos voiles imaginaires qui vous bousculent d’une rive à une autre en croyant échapper à votre vérité.

Savez- vous qu’on ne peut pas se soustraire à soi même ?

La vérité est une empreinte gravé à vie dans ce cœur, et qui attend l’appel ultime pour se dévoiler, alors n’attendez pas l’agonie et sortez de votre grotte.

N’ayez pas peur de la lumière.

Les débuts seront peut-être difficiles à appréhender !

Alors, vous devrez l’apprivoiser et elle deviendra votre demeure.

Vous y demeurerez en toute intimité.

Vous vous rappellerez que cette lumière n’est que la face cachée de vous même.

Vous vous rappellerez la beauté de ce qui est, de ce que vous êtes pour l’éternité.

Texte inspirée écrit par Taklit – la Créatrice des Couleurs de la Joie